Surélever sa construction est un bon moyen pour créer de la surface habitable supplémentaire, notamment quand on dispose de peu de place au sol. Selon la pente de votre toiture existante ou votre lieu d’habitation certains travaux s’imposeront d’eux-mêmes. Avec un budget oscillant entre 500 et 2 000 € (hors maçonnerie et finitions), découvrez ce que vous devrez mettre en oeuvre et combien cela coûte.
La surélévation d’une maison a pour but de conserver la pente du toit existant, en apportant plus d’espace entre le toit et le plafond de la maison. En fonction du budget et des besoins, cette surélévation peut se faire de façon partielle ou totale ; ainsi on peut augmenter la surface habitable sans modifier l’emprise au sol de sa construction.
Différents matériaux peuvent être utilisés dans ce type de travaux, soit des murs en béton qui auront l’inconvénient d’exercer une pression plus forte sur la structure actuelle de la maison, soit les ossatures en bois. Cette dernière est beaucoup plus plébiscitée car elle est légère et rapide à installer, du fait dans un premier temps, que les différents panneaux sont préfabriqués dans un atelier en amont.
Ce type de travaux nécessite de faire appel à des professionnels, d’une part pour pouvoir bénéficier de la garantie décennale et d’autre part du fait de la complexité de ces travaux qui nécessitent des compétences techniques bien spécifiques pour ne pas fragiliser la structure existante. Par ailleurs, certaines contraintes techniques doivent être prises en compte dans la solution finale à adopter, comme la pente du toit, la hauteur sous plafond, la structure de la charpente et enfin la région dans laquelle vous habitez.
Dans la pratique, la surélévation est utilisée lorsque la pente du toit est inférieure à 30° et que la région où se situe votre construction n’autorise pas la modification de pente. A l’inverse, si votre région autorise cette modification, on parle de travaux de changement de pente permettant de créer plus de hauteur sous plafond dans les combles. Si votre pente est supérieure à 30°, l’aménagement des combles sera possible étant donné que la hauteur sous plafond sera suffisante. La dernière technique utilisée est la réhausse de toiture, lorsque cela vous est autorisé, qui consiste à décaler les façades vers le haut.
Les différents travaux de surélévation ou de modification de charpente nécessitent diverses autorisations et formalités qu’il est impératif d’accomplir auprès de la mairie de votre lieu de résidence.
Dans le cas de la surélévation, tout dépendra de la surface habitable que vous allez ainsi créer et de la présence ou non de votre logement sur une zone concernée par un PLU (Plan Local d’Urbanisme). Ce PLU pourra vous imposer certains matériaux de construction ou simplement vous interdire vos travaux d’extension.
Une déclaration de travaux doit être effectuée pour toute surface créée inférieure à 20 m² (ou 40 m² en cas de PLU) ; pour les surfaces supérieures ou si la surface finale excède les 150 m², il vous faudra établir un permis de construire. Il convient également de noter que si cette surélévation porte votre surface habitable à plus de 150 m², vous devrez obligatoirement faire appel à un architecte. Dans une zone protégée, l’intervention des Bâtiment de France sera également nécessaire.
De plus, si votre maison est classée comme monument historique, quelle que soit la surface créée, vous devrez obtenir une autorisation via un permis de construire.
Autre élément à prendre en considération, votre implantation en lotissement ou non. Les lotissements peuvent inclure des clauses particulières au sein de leur règlement, des clauses portant parfois sur les possibilités d’agrandissement d’un logement.
Dès lors qu’il y a modification de la pente (ou même un changement de type de couverture), le permis de construire sera impératif.
Une fois que votre mairie vous délivrera les autorisations nécessaires, vous serez dans l’obligation d’afficher l’autorisation d’urbanisme pour toute la durée du chantier sur un panneau supérieur à 80 cm et laissant apparaître différentes mentions obligatoires telles que :
L’affichage de ce panneau est obligatoire, il permet d’informer vos voisins afin qu’ils puissent faire connaître, s’il y a lieu, un éventuel préjudice découlant des travaux. Enfin, vous devrez adresser au maire de votre commune une déclaration d’ouverture de chantier.
Bien entendu, à l’issue des travaux, vous disposerez de 90 jours pour faire une déclaration d’achèvement de travaux auprès des services d’urbanisme de votre mairie. Cette dernière servira également à revoir le montant de votre impôt foncier.
Le coût de la surélévation de toiture dépend de différents paramètres qui sont fonction de la complexité du chantier, de la surface que vous souhaitez créer, mais également des différents aménagements que vous allez vouloir installer dans ce nouvel espace, comme une salle de bain ou, a minima, des WC.
La première phase de travaux consistera en la surélévation à proprement parler de la toiture. Deux techniques existent pour y parvenir. Par ailleurs, cette surélévation pourra porter sur l’ensemble de la toiture ou seulement une partie.
A noter que ces prix ne comprennent pas les frais d’aménagement et de finitions dont il sera question plus loin dans cet article (isolation, plomberie, électricité…)
Le prix de cette extension verticale est également fonction des matériaux utilisés pour la création de ce nouveau niveau d’habitation. Le choix de ces matériaux sera directement dépendant de la résistance de la structure de base et du budget accordé.
Matériaux |
Avantages |
Eléments influant sur le prix |
Prix au m² |
ossature bois |
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1 200 à 2 200 € (surélévation simple)
2 000 à 3 000 € (avec aménagement) |
béton cellulaire |
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béton |
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acier |
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L’aménagement de votre étage supplémentaire devra également être pris en considération en fonction de ce que vous souhaitez en faire, avec le type de revêtement, le raccordement en électricité ou en eau, les différentes ouvertures mais également l'accès à cette nouvelle surface. L’ampleur des travaux étant conséquente, sans parler de la difficulté de certains d’entre eux, faire appel à des professionnels semble être un choix judicieux.
Certains aménagements doivent être pensés en amont, tels que, notamment, l'accès à ce nouvel espace, l’isolation et le cloisonnement des futures pièces, le prolongement des différents réseaux d’alimentation (en électricité et en eau), les revêtements. De nombreux autres postes de dépenses doivent être étudiés :
Postes concernés |
Détails |
Prix en fourniture et pose |
escalier en bois |
création de la trémie selon la nature du plancher (bois, dalle béton) |
300 à 2 000 € |
escalier en colimaçon |
2 500 à 10 000 € |
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escalier droit |
500 à 5 000 € |
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escalier tournant (à gauche ou à droite) |
1 000 à 6 000 € |
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cloison en carreaux de plâtre |
50 € par m² |
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cloison en béton cellulaire |
70 à 120 € par m² |
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cloison en placoplâtre traité hydrofuge |
90 € par m² |
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cloison sèche |
90 € par m² |
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cloison en pavés de verre |
80 à 280 € par m² |
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cloison mobile |
40 à 2 000 € (par cloison) |
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pour un modèle en 73 cm de largeur, tarif variable selon :
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180 à 3 500 € |
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fenêtre |
fenêtre de toit en 98 x 78 cm |
850 à 1 200 € |
fenêtre à 2 vantaux en 115 x 120 cm |
400 à 1 000 € |
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fenêtre à 2 vantaux en 115 x 120 cm avec bloc volet roulant électrique |
600 à 1 200 € |
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électricité |
prise électrique |
90 € |
interrupteur |
70 € |
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tableau électrique (1 rangée) |
750 € |
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radiateur électrique |
175 € |
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câblage électrique (tirage d’une ligne depuis le compteur) |
210 € |
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prise TV |
70 € |
|
plomberie |
raccordement d’une petite salle de bain (compris sanitaires) |
3 000 à 5 000 € |
remplacement du chauffe-eau |
150 à 400 € |
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pose de chaudière (selon la technologie) |
500 à 3 000 € |
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raccordement d’un WC |
3 000 € |
|
prolongation de réseau |
50 € par ml |
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raccordement d’un radiateur à eau |
130 à 155 € |
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revêtements de sol |
carrelage |
55 à 105 € par m² |
40 à 140 € par m² |
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sol plastique (lino) |
35 à 50 € par m² |
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moquette |
45 à 90 € par m² |
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revêtements de mur |
peinture |
20 à 25 € par m² |
enduit décoratif |
30 à 90 € par m² |
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papier peint et toile tendue |
20 à 190 € par m² |
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carrelage mural |
50 à 100 € par m² |
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lambris (bois ou PVC) |
50 à 60 € par m² |
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peinture |
55 € par m² |
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crépi |
50 € par m² |
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enduit projeté |
50 € par m² |
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enduit à la chaux |
60 € par m² |
Selon les travaux engagés, il se peut que vous puissiez prétendre aussi à quelques aides financières. Ce peut notamment être le cas si vous décidez de revoir votre isolation avec une ITE ou si vous en profitez pour mettre en place un système de chauffage permettant d’améliorer les performances énergétiques de votre logement.
Ainsi, n’hésitez pas à vous renseigner plus avant concernant le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), l’eco-prêt à taux 0 ou encore les aides émanant de l’Anah et/ou des collectivités. En outre, pour vos travaux, selon ce que vous faites réaliser, une facture assortie d’une TVA à 10 %, voire à 5.5 %, peut vous être présentée.
Ces différentes solutions existent et pourraient bien vous alléger le budget de vos travaux. Votre mairie devrait pouvoir vous apporter de multiples informations sur ce sujet que ce soit en termes d’aides locales ou nationales. De même le centre des impôts, l’Anah ou encore l’Ademe peuvent détenir des informations très utiles sur ce sujet.
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